Ecole publique versus
Ecole privée.
Où en sommes-nous ?
En 1959, la
Loi Debré instaure le statut du contrat avec l’Etat pour les écoles privées. Ce
nouveau texte n’est pas sans conséquences puisque l’Etat et les collectivités
territoriales contribuent aux dépenses de fonctionnement des écoles privées
sous contrat au même niveau que pour le public.
Ces
établissements sont tenus à quelques obligations:
- Enseignement
en Français.
-
Respect
des programmes nationaux.
-
Accepter
tous les publics.
La dernière
obligation est compromise par une telle affluence vers le privé, compte tenu de
la dégradation du service public, qu’un tri des populations scolaires est
organisé à l’inscription.
Les
politiques scolaires conduites depuis des années ont contribué largement au
désamour de l’Ecole Publique :
- ·
Suppression
massive de postes, en plein Covid M. Blanquer a supprimé 1883 postes.
- ·
Suppression
des Réseaux d’aide.
- ·
Réduction
du nombre d’heures de classe pour les élèves de primaire (semaine de 4 jours).
- ·
Affaiblissement
de la médecine scolaire ; par exemple, une infirmière pour un bassin de
1500 élèves.
- ·
Affaiblissement
de la PMI (protection maternelle et infantile).
- ·
Pénurie
d’établissements spécialisés. Etc…….
Depuis les
années 2000, l’école privée est devenue un marché international où s’affrontent
des fonds de pensions et divers groupes financiers. Hors frais d’inscription et
d’options la scolarité en privé, tous niveaux confondus, peut varier de 1000€ à
plus de 20 000€ par an.
L’Université
publique souffre depuis des années de sous-investissement, et donc, l’enseignement
supérieur privé a connu une recrudescence d’inscriptions de 32% entre 2010 et
2018.
Partageons
la lecture de ce qu’écrivait J.M. Blanquer dans son livre « L’école de
demain » alors qu’il était Directeur de l’enseignement scolaire sous la Présidence
de Nicolas Sarkozy et maître d’œuvre de la suppression de 80000 postes :
« L’enseignement
privé pourrait être un partenaire plus important encore du service public par
sa capacité à expérimenter et à accompagner certains des grands enjeux sociaux
et sociétaux de notre temps. »
Ite missa
est.
Roland
Zanganelli