Inflation, récession, la suite……..

Pour comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui, il faut faire un retour en arrière, dans les années 70. L’économie mondiale est en crise, l’inflation ronge la rente et le capital, le PCF parle de baisse tendancielle du profit….. Le capitalisme pour se sauver doit réagir.

Les USA nomment à la FED (Banque Centrale américaine) M. Volcker qui prend la décision de remonter de façon conséquente les taux directeurs, ce qui signifie un accès très cher au crédit qui implique des fermetures d’entreprises, une baisse substantielle de la demande et une forte augmentation du chômage. L’inflation est terrassée, la part de la richesse totale détenue par les 1% des ménages les plus riches aux USA recommence à  augmenter, le cycle se poursuivant jusqu’à aujourd’hui malgré la crise de 2008.

Le même scenario s’est déroulé en Europe, en Corée, au Japon. Le capitalisme industriel s’est transformé en capitalisme financier, stoppant la baisse des profits pour longtemps.

Pendant les années 80, les industries occidentales délocalisent leurs activités vers des pays à faible coût du travail alors qu’un chômage endémique se développe chez eux.

Politique d’austérité, chômage, casse des services publics, baisse des protections sociales pour la multitude, accumulation des richesses pour les 1% les plus riches.

Le scénario se répéte aujourd’hui, il n’y a qu’à lire l’interview de l’économiste Patrick Arthus dans les Echos pour s’en convaincre.

Herzed

 

Inflation, récession, krach boursier, ce qui nous attend dans les mois à venir !

L’Inflation.

Si l’on écoute les économistes néolibéraux (Milton Friedman et l’école de Chicago) la masse monétaire en cours serait à l’origine d’une inflation endémique quand il y a asymétrie entre cette masse monétaire et la capacité de l’économie. Or il faut constater que depuis de nombreuses années les salaires augmentent moins que l’inflation courante (1.5% à 2%), que la valeur du point d’indice des fonctionnaires a été gelée pendant près de 20 ans (1000€  de 2010 correspondent à 840€ en 2020) ; donc l’inflation est exogène au système.

·         La reprise économique après l’épisode Covid a fait augmenter la demande de divers produits intermédiaires comme les semi-conducteurs alors que la Chine était quasiment à l’arrêt. Le commerce international ayant repris le besoin de conteneurs a augmenté alors que des milliers d’entre eux ont disparu des radars et laissé à l’abandon dans les zones portuaires. Qui dit commerce, dit transport  et donc énergie fossile, le prix du baril a augmenté impactant ainsi toutes les productions.

·         Dans ce contexte inflationniste, démarre la guerre en Ukraine avec son lot de sanctions et le chantage à la pénurie de gaz, de pétrole et de céréales. Les prix s’envolent, l’activité économique ralentit ; la stagflation s’installe comme dans les années 70/80.

 

La récession

Comme l’inflation érode la rente et le capital, les banques centrales relèvent les taux d’intérêt pour éviter l’augmentation de la masse monétaire alors que l’origine de l’inflation est exogène. L’investissement des entreprises se trouve de facto réduit ainsi que les crédits à la consommation ; la demande des ménages et des entreprises baisse, l’activité économique se réduit entrainant une possible fermeture d’entreprises et une augmentation sensible du chômage.

 

Le krach boursier

Pendant le Covid, les taux négatifs ont permis aux états de maintenir à flot les ménages et les entreprises créant une augmentation des liquidités qui se sont retrouvées sur les marchés en augmentant le risque de bulle financière. En ce moment les marchés sont à la baisse, des millions de dollars partent en fumée et une possible spéculation sur les dettes souveraines risquent de mettre à mal les finances de certains pays comme l’Italie. Le responsable banques de la BCE , Andrea Irena a averti les banques d’un avis de tempête pour l’hiver prochain.

Roland Zanganelli

 

 

 

EN RIRE OU EN PLEURER

Ce matin j’écoutais un extrait d’interview de Bruno Lemaire. La journaliste lui posait une question sur la cherté des produits alimentaires et de première nécessité. Le ministre piqué au vif, avance son torse vers la journaliste et de façon péremptoire lui répond :

« Moi aussi je suis père de famille et je fais les courses, je connais le prix des choses ! »

Vous imaginez le ministre de l’économie poussant le samedi après-midi son chariot dans les travées d’Intermarché ou d’ailleurs à la recherche des produits top-budget ?

De qui se moque-t-on ?

Aucune vergogne, aucun respect de ses concitoyens !

Rire ou Pleurer, that’s the question,

Herzed

 

EDUCATION NATIONALE : DANGER !

La rentrée scolaire 2022 s’est déroulée dans une ambiance morose et désenchantée. Le recours massif aux contractuels, s’il permet de combler les manques après un bref entretien et 4 jours de consignes n’augure rien de bon pour le métier d’enseignant et encore moins pour une Instruction Publique de qualité.

1.     En effet, banaliser le métier  en faisant croire que n’importe quel individu peut l’exercer après 4 journées de blablas c’est nier sa spécificité et sa difficulté, c’est mépriser de surcroît les élèves. J’ai connu l’époque des IUFM (Institut de formation des maîtres) où la formation de haut niveau durait 2 ans.

2.     Alors que l’EN recrute des contractuels, elle ne recrute peu ou pas sur la liste complémentaire, c’est-à-dire que la précarisation est en route et que l’Instruction Publique n’est pas la priorité d’Emmanuel Macron malgré ses envolées lyriques et ses gesticulations.

3.     Qu’est-ce que la liste complémentaire ? La liste complémentaire commence après le dernier étudiant recruté sur liste principale, c’est-à-dire sur le nombre de postes budgétés sur la liste principale. Si sur l’Académie Aix Marseille 350 postes ont pourvu sur la liste principale, la liste complémentaire commence au 351^ème candidat. Il faut savoir que les notes sont calculées jusqu’au millième et qu’il y a très peu de différences entre chaque candidat. Bien entendu, le recrutement sur liste complémentaire ne se fera pas en dessous la note de 10.

4.     Il faut savoir que les étudiants qui ont passé le concours, ont travaillé les textes réglementaires, le français, les maths, l’histoire et la géographie, les SVT, les langues vivantes, la pédagogie et la didactique et que leur bagage est bien supérieur aux 4 journées de blablas. Recruter sur la liste complémentaire veut dire titulariser des fonctionnaires de plein droit ce que ne veut pas faire le gouvernement pour complaire aux exigences bruxelloises, au détriment de qualité de l’enseignement. On préfère gérer à flux tendu plutôt que faire de l’Instruction Publique un vrai enjeu de société. On est bien rentré dans l’économie marchande comme il a été fait  pour La Poste, EDF, La SNCF, l’Hôpital, Les Eaux et Forêts avec le succès que l’on sait.

5.     Le Ministre promet aux nouveaux rentrants en 2023, 2000 Euros mensuels, pour se faire il va falloir peut-être modifier les textes fondateurs et là, le risque est grand pour le statut de la Fonction Publique.

 

Roland Zanganelli

 

 

 Bonjour,

J'avais expliqué dans ce blog comment le prix du kilowatt  était calculé en Europe et pourquoi l'électricité ne pouvait être un marché, la situation actuelle illustre malheureusement à merveille ces explications.

Pourtant rien ne semble bouger du côté de Bruxelles alors que le pire est à venir et qu'une terrible récession risque de frapper le Vieux Continent.

Nos responsables politiques ne veulent pas accepter l'idée qu'ils se sont trompés, ni que le néolibéralisme fantasmé mène les peuples à la ruine.

Lors de la crise de 1929, l'économiste anglais John Maynard Keynes répondait ainsi à ses détracteurs:

"La difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles  mais d'échapper aux anciennes."

Cette réflexion peut s'appliquer à ces responsables politiques qui ne sont que les commis du capitalisme. 

R. Zanganelli

 Bonjour,

Pendant quatre mois le blogueur a connu le syndrome de la page blanche à cause sans doute du retour de la guerre en Europe et surtout de la lassitude envers le capitalisme qui porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage (J. Jaurès).

Nous voici a nouveau embarqués à bord du France avec le même capitaine que lors de la dernière croisière  qui ne fut pas de tout repos, loin s'en faut. La mer est cette fois fort agitée, mais le cap reste le même: néolibéralisme à tout crin! Continuons dans ce qui ne marche pas!

"Errare humanum est, perseverare diabolicum" Cicéron

Ce qui est encore plus grave c'est la tentative de débordement des institutions par le Président lui même, nouveau Conseil de défense sur l'énergie et création d'un CNR bidon pour donner la voix au sans voix parait-il.

L'illusionniste est toujours là et il n'a pas changer.

Roland Zanganelli