La Corse à nouveau en ébullition…..
Depuis quelques temps, infusait dans la population Corse un
certain malaise, des colères étouffées, des frustrations douloureuses. Une
étincelle pouvait faire à tout moment sauter la poudrière, l’agression d’Yvan
Colonna sous la protection de l’état comme n’importe quel détenu (quel qu’ait
été son crime) fut le déclencheur.
Pourquoi un malaise Corse ?
1/ Questions
économiques
La situation insulaire de la Corse comme toutes les îles
induit un surcoût pour le panier des ménages, 6.7% pour le gazole avant la
crise Ukrainienne ; malgré une TVA réduite à 13%.
En 2018, 18,5% des ménages corses se situaient sous le seuil
de pauvreté, le plus élevé du pays.
2/ Questions
sociales
Se soigner, c’est quitter l’île…. Certains Corses disent avec
humour que le meilleur hôpital de l’île c’est Air Corsica.
L’emploi des jeunes, comme les études les obligent à quitter
l’île malgré les grandes qualités dans
certains domaines de l’Université de Corte.
La liste n’est pas exhaustive.
3/ Questions
politiques
Depuis deux mandatures, nationalistes et autonomistes, ont
été élus à la place des familles clientélistes qui tenaient la politique sur
l’île depuis des décennies, incompréhension de Paris et méfiance.
Les responsables politiques ont un vrai programme, développer
les capacités agricoles, faciliter les circuits courts, arrêt des résidences
secondaires qui font flamber les coûts de l’immobilier au détriment des
insulaires, ne plus ouvrir d’hypermarché et les réduire pour régénérer les
centres villes et le commerce de proximité, favoriser l’implantation de
sociétés intellectuelles, projet environnemental…. Sur beaucoup de ces points,
c’est l’incompréhension et le veto du gouvernement.
4/ Les affronts de Macron
Lors de sa visite en Corse les élus nationalistes ont été
fouillés comme de vulgaires malfrats.
Lors de l’inauguration de la plaque commémorative à la
mémoire du préfet Erignac, Emmanuel Macron dans son discours s’est exclamé
« ….ce geste ne s’explique pas, ne se pardonne pas et ne se plaide
pas…. » en sachant que Gilles Simeoni, élu autonomiste et président de
l’Assemblée avait été l’un des avocats d’Ivan Colonna. Comment un président
peut-il juger qui peut avoir droit à l’assistance d’un avocat et bénéficier de sa
plaidoirie et qui ne le peut pas ?
Roland Zanganelli
Sources : Autorité de la concurrence, données INSEE
2015.