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jeudi 24 mars 2022

 

L’école de la République selon Macron….

Depuis la Loi d’orientation du 10 juillet 1989 l’école de la République a été conçue comme un lieu d’épanouissement, d’émancipation et de démocratie, en contradiction avec les dogmes néolibéraux.

L’Education Nationale a déjà subi les sévices de Nicolas Sarkozy avec 80 000 postes supprimés (mise à bas de l’aide à l’enfance en difficulté : les Rased), avec aux commandes JM Blanquer alors degesco, Directeur général de l’enseignement scolaire.

Après une pause sous Hollande, la guerre contre l’école a repris avec les duettistes Macron, Blanquer ; on ne reviendra pas sur l’épisode désastreux du Lycée avec les mathématiques devenant une discipline optionnelle, en gardant en mémoire que les évaluations internationales pointaient la France comme le mauvais élève en mathématiques et sciences.

L’avenir de l’école promis par le Président candidat n’est guère plus réjouissant :


  • Aujourd’hui, une directrice ou directeur d’école n’est que la ou le porte-parole du conseil des maîtres qui prend en son sein des décisions concernant les élèves, les projets, etc…
  • Demain, la directrice ou directeur aura du pouvoir hiérarchique, bonjour le contremaître, au revoir la démocratie.

 


  •  Aujourd’hui les enseignants changent d’école en participant au mouvement départemental des professeurs des écoles selon un protocole connu de tous.
  •   Demain la directrice ou le directeur participeront au recrutement des professeurs des écoles ; bonjour le copinage, bienvenue la concurrence entre les écoles, au revoir le principe républicain d’égalité entre les territoires.

 

  •   Aujourd’hui, tout au long de l’année les professeurs des écoles évaluent les élèves en fonction de l’avancement du programme et informent les parents.
  • Demain ce seront des évaluations régionales ou nationales à l’instant T pour tout le monde en dehors de toute avancée du programme ; tous les enfants n’avançant pas au même rythme.

 

  • Comme l’a annoncé le Président candidat, à la suite des évaluations les parents pourront juger des meilleurs moyens pédagogiques employés par les enseignants et ces derniers verront leur salaire évolué en fonction de ces résultats.
  • C’est une vraie méconnaissance de l’école et une écœurante démagogie, faisant croire aux familles qu’elles ont les moyens d’évaluer l’enseignant.
  • C’est faire abstraction des différences des territoires (zones rurales, zones défavorisées…) et donc punir certains enseignants.
  • C’est créer des écoles d’excellence dans certains quartiers, c’est la mise en place de l’entreprenariat dans le secteur public et la concurrence entre les écoles ; les plus précaires, les plus fragiles de notre société seront encore une fois les victimes de ce système.

 

  • Aujourd’hui les enseignants suivent un programme dans un but d’émancipation, de réflexion, de progrès, d’autonomie et de solidarité.
  • Demain, les enseignants travailleront dans le seul but de réussir les évaluations ; nous sommes dans le dogmatisme néolibéral le plus dur.

Voilà le grand projet macronien pour l’école, l’ancien élève de l’école privée La Providence ne connait pas la France, les Français, l’école de la République, ses succès et ses difficultés, l’engagement de ses personnels….

Une fois de plus il déroule un programme néolibéral, toxique pour la majorité des citoyens et encore plus pour les plus fragiles d’entre eux.

Roland Zanganelli