Inégalités

 

Dans l’Huma du week-end, l’éditorialiste Laurent Mouloud termine son papier par ces deux phrases :

« Certains ministres se gargarisent de faire du sur mesure sanitaire, évoquent une gestion fine. On ne peut que leur suggérer que cette finesse concerne également et urgemment les conséquences sociales de la pandémie. »

Malheureusement pour l’éditorialiste, qui dresse un portrait très clair des victimes sociales de la pandémie, le gouvernement a déjà apporté des réponses qui ne vont pas dans le sens de Laurent Mouloud.

Allocations chômage

Selon les nouvelles règles d’inscription et de calcul des allocations, les chômeurs qui deviendront allocataires verront leurs indemnités baisser de 24% en moyenne. Le budget de l’allocation chômage va baisser de 3% soit une économie de 1,5 milliards d’euros qui touchera de façon plus ou moins importante 37% des allocataires.

Nombreux seront les demandeurs d’emplois qui ne deviendront pas allocataires mais seront directement dirigés vers la minima sociaux.

 

La dette publique

Sous la direction d’Arthuis, ancien ministre de l’économie d’Alain Juppé, le rapport d’experts sur l’avenir de la dette publique vient d’être publié :

Pas question d’annulation d’une partie de la dette comme préconisée par certains économistes.

Pas de cantonnement de la dette Covid non plus.

Retour de la règle d’airain pour la dette publique : pas plus de 60% du PIB et pas plus de 3% du PIB pour le déficit public.

Toutefois, la commission Arthuis préconise d’épargner certaines dépenses d’avenir comme la formation, la recherche, le numérique et la transition écologique.

Se pose alors la question du financement de ces secteurs tout en respectant les règles budgétaires ? L’économiste Eric Berr nous dit que ce sont une fois de plus les protections sociales qui seront à nouveau revues à la baisse comme celles de l’assurance chômage et  des retraites.

Roland Zanganelli

Sources :

Article de l’économiste Philippe Husson.

L’Humanité du week-end 19-20-21 mars 2021