L’Italie s’est dotée d’un gouvernement de coalition dans lequel on dénombre trois ministres issus de la Ligue (extrême droite), sans qu’il y ait eu de nouvelles élections, sans non plus aucun reproche de l’Europe ; alors que Matteo Salvini était sans cesse vilipendé par Bruxelles. Pourquoi cette situation ? Parce que ce gouvernement est dirigé par Mario Draghi, ancien gouverneur de la BCE, et donc, la Commission Européenne est certaine que sa politique économique néolibérale intégrée dans la mondialisation sera mise en œuvre par la coalition gouvernementale italienne.
Lors des dernières élections présidentielles françaises la même idéologie est arrivée au pouvoir avec l’intronisation de M. Macron, représentant du bloc bourgeois. Ce bloc idéologique est composé des classes moyennes aisées et des classes supérieures, pourtant socialement minoritaire, le bloc est à la tête de nombreux pays européens.
Cette situation ubuesque est pourtant le résultat d’un travail idéologique de longue haleine. Le clivage politique gauche/droite a été éliminé au profit d’un nouveau concept : les politiques responsables, c’est-à-dire ceux qui respectent les traités européens et appliquent la politique néolibérale de l’Europe et les populistes, quel qu’ils soient, et qui contestent l’orientation économique de l’Europe.
"Lors de la crise grecque et ensuite pendant les élections françaises de 2017, deux interventions m’avaient atterré"
La première quand Tsipras a été élu en Grèce, M. Junker, ancien premier ministre d’un paradis fiscal, s’était exclamé : « Il ne peut y avoir de vote démocratique contre les traités européens. »
La deuxième en 2017, l’intervention de Pascal Perrinaud dans l’émission C dans l’air : « Si M. Mélenchon est élu, les marchés et l’Europe ne lui laisseront pas mener sa politique. »
"Pourquoi donc le bloc bourgeois, socialement minoritaire s’impose-t-il ?"
C’est un soutien indéfectible au capitalisme mondialisé. On le retrouve dans tous les médias, sur tous les écrans, dans presque tous les journaux, médias propriété exclusive des riches et des grands groupes industriels (Bouygues, Bolloré, Niel, Drahi etc…).
Défection des classes populaires lors des consultations par l’abstention, classes populaires déçues par des alternances qui n’ont été qu’un continuum de régressions sociales.
Absence de vrais débats droite/gauche, absence de perspectives, interviews des politiques non sur le fond mais sur des questions polémiques, tout est fait pour éloigner la majorité des urnes au profit du bloc bourgeois.
Herzed
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